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2010 cent pour cent


100 auteurs du monde entier
revisitent 100 chefs-d’oeuvre de la bande dessinée
du 28 janvier au 28 mars 2010
 

catalogue de l’exposition
en co-édition avec Paris bibliothèque

titre cent pour cent 100 auteurs du monde entier revisitent 100 chefs-d’oeuvre de la bande dessinée

auteurs: Antonio Altarriba, Gilles Ciment, Nicolas Finet, Jean-Philippe Martin, Jean-Pierre Mercier, Jacques Samson, Matteo Stefannelli,


Jacques de Loustal .
Killoffer, Pellejero, Rabaté, Schuiten, Shelton, Trondheim Jack Davis, George Herriman and JC Menu, Moebius and Kazuichi Hanawa, etc., etc.

360 pages quadri, 220
 

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illustrations sur papier Munken. 230X300.

tirage à 5 000 exemplaires

100 auteurs contemporains se mobilisent pour une exposition
Inauguré le 20 juin dernier, le tout nouveau musée de la bande dessinée présente à partir du 28 janvier 2010 sa première grande exposition, qui fera date, cent pour cent
Placée sous le double signe de la mémoire et de la création contemporaine, l’exposition invite le public à découvrir cent planches originales tirées de sa prestigieuse collection, réinterprétées par cent auteurs de bande dessinée d’aujourd’hui.
Durant près de deux ans, ces créateurs originaires de l’Europe mais aussi d’Asie et des Etats-Unis ont travaillé sur une planche de leur choix issue de la prestigieuse collection du musée pour en dessiner une à leur tour, en résonance.
Enthousiasmes, doutes, abandons, questionnements sur l’essence de la bande dessinée ont jalonné le travail des auteurs qui ont livré ces « interprétations ». Sous forme d’hommage, de commentaire, de lecture ou de réécriture, elles composent ainsi une seconde collection, véritable prolongement de la première.

Le jeu d’échos et de résonances ainsi constitué réserve bien des surprises, à commencer par certains chassés-croisés, nombreux étant les auteurs présents des deux côtés du miroir : Killoffer, Loustal, Menu, Pellejero, Rabaté, Schuiten, Shelton, Trondheim sont tour à tour objets et auteurs des hommages.

The major show of the season is called Cent pour Cent and pairs 100 original pages from the museum’s collection with 100 contemporary cartoonist, each offering their take on one: e.g. Jack Davis and Loustal, George Herriman and JC Menu, Moebius and Kazuichi Hanawa, etc., etc.

 

Jack Davis a surgi dans ces années 1950 où les tensions entre puritamisme officiel et explosion créatrice généralisée - des "beaux-arts" en quête de modernité radicale aux nouveaux modes d'expression populaires - étaient en Amérique au plus vif. Les ouvertures spectaculaires de ses histoires pour Tales From the Crypt, ces comics d'épouvante dont on ne savait pas jusqu'à quel point ils étaient intentionnellement parodiques et qui semblaient frayer dans l'inconnu en ne mettant en jeu que des stéréotypes répertoriés, sont dans toutes les mémoires, car tellement parfaites : d'une redoutable efficacité, merveilleusement dessinées, nourries du souffle de l'imaginaire, pleines d'humours ...
Aussi ne faut-il pas s'étonner qu'il ait été de l'aventure de Mad, le fabuleux et furieux journal satirique fondé par Harvey Kurtzman, dès le premier numéro. Cette planche, ouverte et close à la fois - on attend la suite, mais elle se suffit aussi a elle-même - se dispense de commentaires tant la jubilation qu'elle procudre peut méduser .

Loustal (sans titre)

Jacques de Loustal a peut-être retenu de ses études d'architecture dans les années 1970 l'émergence du concept de podtmodernité. Alors qu'on fabriquait de fausses ruines dans les villes nouvelles, la culture pop des années 1950 et 1960 connaissait un regain de faveur. Du côté de l'image, plastique, cinématographique, on ressortait, réimprimait, découvrait parfois des choses bien plus mythiques que vraiment connues qui allaient avoir une grand influence dans un avenir proche. On pouvait, entre autres, retrouver le meilleur de Jack Davis et y repérer ce que les premier lecteurs ne pouvait ne pouvaient reconnaître : par exemple que l'ambiance de cette planche - titrée HOOHAH ! et choisie par Loustal - anticipe Psycho (Hitchcock, 1960 - une voiture la nuit, plein phares sous la pluie, s'approche d'une maison sinistre ...). Le principe de Davis était d'en rajouter. Dans cet hommage, Loustal en retire : l'orage disparaît, le texte de même, la voiture change, éveillant la nostalgie en suscitant le manque. Mais moins de signes moins délabrés forment-ils une image vraiment apaisée

 

 


Hommage à Jack Davis – 2009
Fusain
Format 28x40 cm
PVP : 1 500€
REF : Loustal – EV - 16

http://www.galeriechampaka.com/?page_id=15934

Jack Davis / Loustal

CENT POUR CENT
Expositions | Cité internationale de la bande dessinée et de l'image, salle du Musée de la bande dessinée
28 janvier 2010



© Lorenzo Mattoti / CitéBD
AVEC LA BANDE DESSINÉE POUR UNIQUE LANGAGE, UN DIALOGUE INTERNATIONAL ET FÉCOND ENTRE CENT AUTEURS DU PATRIMOINE ET CENT AUTEURS D'AUJOURD'HUI.


 

La Nuit du livre, qui est à l'édition ce que Cannes est au cinéma, a consacré mercredi soir à la Maison de la Chimie à Paris «Cent pour cent», le catalogue de l'exposition du même nom de la Cité de la BD.

«La reconnaissance est d'autant plus belle que ce prix toutes catégories de la Nuit du livre est le seul à récompenser à la fois l'éditeur pour le fond d'un ouvrage et l'imprimeur pour la qualité de la forme qui lui a été donné», se félicite Gilles Ciment, le directeur de la Cité de la BD, qui a reçu le prix avec Catherine Pavie, la présidente de la société IGS, de L'Isle-d'Espagnac.

Accompagné sur scène par de prestigieux auteurs du livre - Moebius, Cestac, Mattotti, Loustal, Beaudouin, Julliard, Lecroart ou encore Robial -, les deux récipiendaires n'ont pas boudé leur plaisir. «Nous concourions au départ dans la catégorie album de BD, reprend Gilles Ciment. Et au moment de l'annonce du gagnant de cette catégorie, cela a été la douche froide pour notre délégation angoumoisine. En revanche, quand on nous a appelés pour la remise du prix toutes catégories, nous avons laissé exploser notre joie, parce que c'est l'assurance que le pari financier et surtout l'exploit technique de ce très beau livre pour la première grande exposition du nouveau musée, sont une réussite.»



Ils espéraient le prix dans la catégorie BD, ils sont repartis avec le prix toutes catégories. Les auteurs ont fêté l'obtention de ce prix
 



http://amrutapatil.blogspot.com/2010/01/cent-pour-cent-100-for-100.html

Cent auteurs d'aujourd'hui, crayon ou ordinateur à la main, à la rencontre de cent créations issues du Musée de la bande dessinée. Voilà l'idée, simple dans son énoncé, foisonnante dans son résultat, que met en œuvre la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image avec l'exposition « Cent pour cent » ou comment établir, à l'échelle internationale, une passerelle inédite entre patrimoine et création.

Le dialogue qui s'est ainsi établi entre créateurs d'aujourd'hui et grandes signatures d'hier est graphique, bien sûr. Concrètement, une sélection de plus de 700 planches issues du Musée de la bande dessinée a été rassemblée sur une base de données Internet dédiée à cet effet, tandis que cent auteurs du monde entier se voyaient proposer de réaliser eux-mêmes chacun une planche inédite, en écho à une planche « patrimoniale » de leur choix.

Chaque auteur avait carte blanche pour travailler en toute liberté : la planche à naître pouvait être un hommage, bien sûr, mais aussi un commentaire, un pastiche, une réplique, une relecture, etc.

À l'arrivée, le casting est impressionnant, tant du côté des signatures patrimoniales que de celui des « invités ». Français et Européens sont là en nombre, bien sûr, mais on compte aussi de nombreux auteurs d'outre-Atlantique (Amérique du Nord et Amérique latine) et un contingent très significatif d'auteurs asiatiques - japonais, coréens, chinois, notamment.

Entre chefs-d'œuvre d'hier et innovations d'aujourd'hui, planches de légende et hommages enthousiastes ou émus, l'ensemble crée une sorte de faisceau de généalogies inattendues, comme pour mieux souligner, entre correspondances, filiations et clins d'œil, l'universalisme de la bande dessinée.

À découvrir donc, au fil de cette grande exposition, les « résonances » qui se sont établies entre E.C. Segar et Florence Cestac, Moebius et Kazuichi Hanawa, Frank Bellamy et Jochen Gerner, Alberto Breccia et Lorenzo Mattotti, Milton Caniff et Jessica Abel, George Herriman et Jean-Christophe Menu, Uderzo et Kang Doha, Robert Crumb et Ahko, He Youzhi et Lee Hee-jae, Burne Hogarth et Matti Hagelberg, Loustal et tant d'autres...

Après Angoulême, l'exposition sera présentée à Paris, puis à Bilbao, avant de partir pour d'autres villes. Elle s'accompagne de la publication d'un catalogue reprenant l'ensemble des planches (documents patrimoniaux et créations inédites), assorties de traductions, de notices techniques et de commentaires.



CENT POUR CENT
CITÉ INTERNATIONALE DE LA BANDE DESSINÉE ET DE L'IMAGE
SALLE D'EXPOSITION DU MUSÉE DE LA BANDE DESSINÉE
DU JEUDI 28 JANVIER AU DIMANCHE 28 MARS 2010

• Production : Cité internationale de la bande dessinée et de l'image

• Commissariat : Jean-Philippe Martin et Pili Muñoz, sur une idée originale de Gilles Ciment

• Scénographie : Alice Elsner

• Partenaires : Paris Bibliothèques, IGS-C


Cent pour Cent au Musée de la bande dessinée d’Angouleme
Posté par Phibes le Lundi 28 décembre à 20:05 - Catégorie : Actu, Exposition/Festival
Cent auteurs du monde entier
revisitent cent chefs-d’oeuvre de la bande dessinée
Solidement ancrée dans l’histoire d’un art encore jeune, la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême se veut accueillante envers la nouveauté. Pour affirmer sa double vocation, elle a voulu faire de la première grande exposition présentée dans son tout nouveau musée de la bande dessinée un véritable manifeste placé sous le double signe de la mémoire et de la création contemporaine.

Intimement convaincus que tout art a besoin de connaître son passé pour s’y référer ou s’y opposer, nous ne saurions nous résigner à ce que la bande dessinée, « art sans mémoire » comme l’affirme Thierry Groensteen, « cultive volontiers l’amnésie et [n’ait] pas grand souci de son patrimoine1 », quand bien même elle ne serait pas seule à se priver d’avenir en ignorant son passé, si l’on en croit Jean Clair qui rappelle : « Qui même se souvient […] que le musée du Louvre était d’abord le lieu où venaient travailler les artistes ? Le musée d’art était d’abord un lieu d’étude, non pas une salle des pas perdus d’une délectation vague. Les peintres venaient là pour copier les oeuvres. […] Bien sûr, cette mission n’a pas tout à fait disparu. […] Mais les étudiants d’histoire de l’art, en France, vont peu dans les musées. Et les étudiants de l’École des beaux-arts, les futurs artistes, eux, n’y vont plus2. »
À Angoulême, les étudiants de l’École européenne supérieure de l’image, qui dispense un master de bande dessinée, n’ont qu’une agréable passerelle à traverser pour se rendre au musée de la bande dessinée. Mais les auteurs en activité, quel rapport entretiennent-ils avec les oeuvres, passées ou contemporaines, de leurs pairs ? C’est la question que pose l’exposition cent pour cent.
Pour y répondre, le musée a sélectionné sept cents planches originales, fleurons de ses collections riches de plus de huit mille planches et dessins originaux (dont les plus anciens datent du milieu du XIXème siècle) représentant les principaux foyers de production de bande dessinée (Europe, Amérique du Nord et du Sud, Asie) et les plus grands noms de ce domaine. Pendant près de deux ans, l’équipe de la Cité et ses correspondants à l’étranger ont invité les plus prestigieux auteurs du monde entier et les grandes révélations récentes à découvrir et explorer ce riche panorama, habituellement confiné dans le sanctuaire des réserves du musée, et à choisir une planche parmi ces trésors pour dessiner à leur tour une page qui fasse écho à ce chef-d’oeuvre.
Enthousiasmes, doutes, abandons, questionnements sur l’essence de la bande dessinée, hésitations entre exercice d’admiration et affirmation d’une personnalité ont jalonné le travail des dessinateurs qui livraient au fil des semaines des « interprétations » parfois surprenantes, prenant la forme d’un hommage ou d’une parodie, d’un commentaire ou d’une évocation sentimentale, d’une lecture ou d’une réécriture, d’une suite ou d’une transposition… Le résultat de cette grande oeuvre collective internationale, qui associe patrimoine et création et représentant vingt-cinq nationalités, témoigne du dialogue qu’entretiennent les grands auteurs de la bande dessinée d’aujourd’hui avec les artistes qui les ont précédés.
Exprimer que l’art de notre temps est indissociable de son histoire et, comme l’écrivait Jean Cocteau, qu’« un oiseau chante d’autant mieux qu’il chante dans son arbre généalogique », telle est en effet l’idée maîtresse de cette invitation faite aux auteurs de notre temps à se confronter aux oeuvres du patrimoine, et à laquelle les deux cent vingt-trois planches3 exposées apportent une multitude de réponses, aussi diverses que peuvent l’être les origines géographiques, les générations, les styles graphiques des auteurs qui ont répondu à l’appel.
toutes les voies de l’hommage
Le jeu d’échos et de résonances ainsi constitué réserve bien des surprises, à commencer par certains chassés-croisés, nombreux étant les auteurs présents des deux côtés du miroir : Killoffer, Loustal, Menu, Pellejero, Rabaté, Schuiten, Shelton, Trondheim sont tour à tour objets et auteurs des hommages.
Des « disciples » prestigieux témoignent de l’héritage de leur « maître » (Mattotti celui de Breccia, Muñoz de Pratt, Toppi de Battaglia, Ghermandi de Jacovitti) et des tenants d’un style affirment leur filiation (Cestac avec Segar ou Ibn Al Rabin avec Copi), tandis que des avant-gardistes creusent la différence avec des parangons du classicisme (Gerner avec Bellamy, Hagelberg avec Hogarth) et que d’autres jouent le décalage imperceptible (Charles Burns sur Chester Gould, Pascal Rabaté sur e.o. plauen, Davide Toffolo sur Vincent T. Hamlin, Jessica Abel sur Milton Caniff, Hunt Emerson sur Bazooka), s’essayent à un genre inattendu (Schuiten et les centaures de Cuvelier, Juillard et le fantastique de Jeff Jones, Avril et la fantaisie de Bilal) ou bien à une technique inédite pour eux. Pour certains, la bande dessinée a incontestablement valeur de spectacle, la scène de théâtre ayant été choisie aussi bien par Morvandiau pour évoquer Got que par Pellejero pour saluer Alex Raymond, ou par Bézian pour magnifier Forest !
Les grands sauts d’un continent à l’autre en disent long sur les proximités culturelles qui se jouent de l’éloignement géographique, lorsque Oda Hideji, Hanawa Kazuichi, Takahama Kan, Suk Jung-hyun, Kim Dong-hwa, Kang Do-ha, Little Fish, Zhang Xiaoyu, Lai Tat Tat Wing, Zhu Letao, Yao Feila, pour ne citer que quelques auteurs du continent asiatique, choisissent respectivement Fabrice Neaud, Moebius, Jules Feiffer, Rubén Pellejero, Vaughn Bodé, Albert Uderzo, Johnny Hart, Grzegorz Rosinski, Nicolas de Crécy, Christophe Blain, Yves Got…
À ces dialogues entre générations et entre cultures s’ajoutent des camarades qui se saluent par-dessus leur planche à dessin en une amusante chaîne d’amitié : Étienne Lécroart et son partenaire d’OuBaPo Lewis Trondheim, ce dernier et son ancien voisin d’atelier David B., Ruppert et Mulot et leur ami Killoffer, celui-ci et le regretté Aristophane, ou encore José Muñoz et Hugo Pratt…
Enfin, tandis que certains se livrent à un traité de dessin (Edmond Baudoin d’après Guido Buzzelli) ou de bande dessinée (Aleksandar Zograf d’après Cliff Sterrett, Alex Robinson d’après Will Eisner), d’autres convoquent simplement des souvenirs de lecteur : Martin Veyron contemple Benjamin Rabier, Jean-Claude Denis lit Nicolas Devil, Allan Sieber se replonge dans Mort Walker, Mauro Entrialgo commente Guido Crepax… Car c’est bien là que réside une clef essentielle de leur amour de la bande dessinée : avant d’être auteurs, tous ont été des lecteurs partageant avec nous le plaisir jubilatoire de découvrir un monde de cases et de bulles. Nous vous proposons de renouveler ce plaisir à plus de deux cents reprises au cours d’un périple à travers les époques et les continents.