2013Huiles sur toiles facebook &
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Loustal
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Sur le chevalet de Loustal
Exposition consacrée exclusivement à la peinture à l’huile après celle de la
Galerie Christian Desbois, en 2007, les toiles de Jacques de Loustal
s’invitent à la Galerie Champaka. L’artiste, remisant pour un temps
illustration et BD, y présente un florilège d’œuvres inédites. En plus d’une
vingtaine de toiles de différents formats, on découvre les paysages rêvés
devant lesquels il a planté son chevalet. On y retrouve, nimbés d’une
lumière irréelle, les personnages étranges et erratiques, les animaux
chimériques, les palmiers symboliques qui, quel que soit le support,
accompagneront l’œuvre de Loustal.
On Loustal’s Easel
Following his show at Galerie Christian Desbois in 2007 comes an exhibition
devoted exclusively to the oil paintings of Jacques Loustal at Galerie
Champaka. Putting aside illustration and comics for a time, the artist
presents here a selection of new works. In addition to twenty paintings of
various sizes, you can discover the dream landscapes for which he set up his
easel. Wreathed in an unreal light, these include the strange wandering
characters, chimeric animals, and symbolic palms which, whatever the medium,
accompany the work of Loustal.
Op de schildersezel van Loustal
Na de tentoonstelling, exclusief gewijd aan de olieverfschilderijen van
Jacques de Loustal van galerij Christian Desbois (in 2007), komen de doeken
van Loustal naar galerij Champaka. De kunstenaar schoof illustraties en
strips even terzijde en brengt een kleurrijk aanbod van ongeziene werken.
Naast een twintigtal doeken van verschillende formaten kan men er de
droomlandschappen ontdekken waar hij zijn schildersezel neerzette. We vinden
er, beschenen door een irreëel licht, de vreemde en onregelmatige figuren,
schimmige dieren, symbolische palmbomen die, wat het medium ook is, steeds
het werk van Loustal vergezellen.
Loustal, mélancolie de la lumière;
EXPOSITION L'illustrateur et auteur de bandes dessinées peint aussi des
huiles sur toile. L'inspiration reste la même mais l'oeuvre est plus épurée.
RUBRIQUE: CULTURE; Pg. 34 N° 21513
Il y a toujours eu du je ne sais quoi en M. de Loustal. À quoi tient notre
admiration constante, publique, assurée ? À ses bandes dessinées ? Nous
continuons de tenir le genre pour mineur. À ses illustrations ? En la
matière, il a donné quelques chefs-d'oeuvre, comme cette édition en couleurs
de Touristes de bananes de Georges Simenon (Vertige Graphic, 2000). Il en
reste quelques exemplaires, on ne saurait trop recommander aux amateurs de
s'en porter acquéreurs. N'oublions pas non plus les six volumes de la série
des Maigret en noir et blanc donnée aux éditions Omnibus auxquels il faut
ajouter l'édition illustrée d'un roman de la période américaine du maître
liégeois : Les Frères Rico.
Mais Jacques de Loustal, né à Neuilly-sur-Seine en 1956 et passé par les
Beaux-Arts où il a étudié l'architecture, n'est pas doué seulement pour
colorer du papier à aquarelle pour l'édition, la presse (de Rock & Folk au
New Yorker) ou la publicité. Il peint aussi des huiles sur toiles. Un jardin
secret dont il entrouvre actuellement les portes dans le cadre d'une
exposition à la galerie Champaka, à Paris, inaugurée jeudi. Cela faisait
quelques années que nous n'avions pas eu le privilège d'admirer une aussi
complète collection de toiles.
Paysages de l'âme
L'occasion pour nous d'interroger le maître sur quelques secrets de
fabrication. « J'utilise l'acrylique, qui me permet d'obtenir ces rendus de
couleurs très caractéristiques », explique-t-il en présence de Pat Andréa,
le peintre hollandais dont l'oeuvre a fait le renom de la Nouvelle
Subjectivité. À admirer les oeuvres de Loustal, on découvre que son
inspiration n'a pas changé, mais il nous semble que quelque chose s'est
épuré chez lui. Toujours plus loin dans la nostalgie et dans la lumière ?
En découvrant les dernières compositions de Loustal, on songe évidemment au
mot fameux de Mallarmé à Debussy. Toujours beaucoup d'animaux - chiens,
pingouins, goélands -, mais de moins en moins de sujets humains. Le
dessinateur, inspiré en partie par le fauvisme, serait-il en train de virer
janséniste, tendance solitaire de Port-Royal ? « Non, jure-t-il en riant. Ce
sont des impressions qui me sont venues comme ça. Je ne travaille pas
directement sur le motif, mais j'aime me souvenir de mes voyages. » On
observe cependant que si beaucoup de musiciens sont représentés dans la
salle de gauche de l'exposition, il n'y en a plus dans la salle de droite,
qui présente les oeuvres les plus récentes de l'artiste. Ce sont celles qui
nous ont le plus impressionné : moins de jaune, de noir, de rouge, couleurs
emblématiques de sa production, plus de bleu et de vert. Loustal n'est pas
encore Yves Klein ou Geneviève Asse, mais quelque chose chez lui tend à ne
plus vouloir peindre désormais que des paysages de l'âme.
Jacques de Loustal, huiles sur toiles,
jusqu'au 2 novembre, à la Galerie Champaka (Paris IIIe). |
Loustal, mélancolie
de la lumière
L'illustrateur et auteur de bandes dessinées peint aussi des huiles sur
toile. L'inspiration reste la même mais l'œuvre est plus épurée.
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Il y a toujours eu du je ne sais quoi en M. de Loustal. À quoi tient
notre admiration constante, publique, assurée? À ses bandes dessinées?
Nous continuons de tenir le genre pour mineur. À ses illustrations? En
la matière, il a donné quelques chefs-d'œuvre, comme cette édition en
couleurs de Touristes de bananes de Georges Simenon (Vertige Graphic,
2000). Il en reste quelques exemplaires, on ne saurait trop recommander
aux amateurs de s'en porter acquéreurs. N'oublions pas non plus les six
volumes de la série des Maigret en noir et blanc donnée aux éditions
Omnibus auxquels il faut ajouter l'édition illustrée d'un roman de la
période américaine du maître liégeois: Les Frères Rico.
Mais Jacques de Loustal, né à Neuilly-sur-Seine en 1956 et passé par les
Beaux-arts où il a étudié l'architecture, n'est pas doué seulement pour
colorer du papier à aquarelle pour l'édition, la presse (de Rock & Folk
au New Yorker) ou la publicité. Il peint aussi des huiles sur toiles. Un
jardin secret dont il entrouvre actuellement les portes dans le cadre
d'une exposition à la galerie Champaka, à Paris, inaugurée jeudi. Cela
faisait quelques années que nous n'avions pas eu le privilège d'admirer
une aussi complète collection de toiles.
Paysages de l'âme
L'occasion pour nous d'interroger le maître sur quelques secrets de
fabrication. «J'utilise l'acrylique, qui me permet d'obtenir ces rendus
de couleurs très caractéristiques», explique-t-il en présence de Pat
Andréa, le peintre hollandais dont l'œuvre a fait le renom de la
Nouvelle Subjectivité. À admirer les œuvres de Loustal, on découvre que
son inspiration n'a pas changé, mais il nous semble que quelque chose
s'est épuré chez lui. Toujours plus loin dans la nostalgie et dans la
lumière?
En découvrant les dernières compositions de Loustal, on songe évidemment
au mot fameux de Mallarmé à Debussy. Toujours beaucoup d'animaux -
chiens, pingouins, goélands -, mais de moins en moins de sujets humains.
Le dessinateur, inspiré en partie par le fauvisme, serait-il en train de
virer janséniste, tendance solitaire de Port-Royal? «Non, jure-t-il en
riant. Ce sont des impressions qui me sont venues comme ça. Je ne
travaille pas directement sur le motif, mais j'aime me souvenir de mes
voyages.» On observe cependant que si beaucoup de musiciens sont
représentés dans la salle de gauche de l'exposition, il n'y en a plus
dans la salle de droite, qui présente les œuvres les plus récentes de
l'artiste. Ce sont celles qui nous ont le plus impressionné: moins de
jaune, de noir, de rouge, couleurs emblématiques de sa production, plus
de bleu et de vert. Loustal n'est pas encore Yves Klein ou Geneviève
Asse, mais quelque chose chez lui tend à ne plus vouloir peindre
désormais que des paysages de l'âme.
Jacques de Loustal, huiles sur toiles, jusqu'au 2 novembre, à la Galerie
Champaka (Paris IIIe).
http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2013/10/04/03015-20131004ARTFIG00242-loustal-melancolie-de-la-lumiere.php
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