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1994 Casterman s'affiche janvier 1994 nr.4

Plaquette Casterman s'affiche n°4 avec Loustal

LOUSTAL, UN GARÇON ROMANTIQUE, QUI RÊVE EN COULEUR 

Six ans après Barney et la note bleue, Loustal et Paringaux reviennent en force avec une bande dessinée intitulée, Un garçon romantique, et avec un livre d'images, La Couleur des rêves.

 
La couleur des rêves


Åleine i Alpane couverture Loustal


Casterman s'affiche janvier 1994 nr.4


1994 Affiche Loustal:  La couleur de rêves 55 x 42,5 cm.


50 x 70 cm,
"Lente progression des nuages"
"Slow Progression of Clouds"
MM 1039
 La couleur de rèves 
2003 Novellesimages Loustal

Casterman s'affiche janvier 1994 nr.4

LOUSTAL, UN GARÇON ROMANTIQUE, QUI RÊVE EN COULEUR 

Six ans après Barney et la note bleue, Loustal et Paringaux reviennent en force avec une bande dessinée intitulée, Un garçon romantique, et avec un livre d'images, La Couleur des rêves.

Loustal s'en explique.

Vous sortez simultanément deux livres chez Casterman au mois de janvier 1994: une bande dessinée et un livre d'images pour lesquels vous avez confié scénario et textes à Philippe Paringaux, six années après Barney et la note bleue.

Loustal: Avec Paringaux, il n'y a jamais eu de véritable rupture dans notre collaboration. Avant tout, c'est un ami. A une époque, il a été pris par autre chose et n'écrivait pratiquement plus. Il restait sur l'après Barney. De mon côté, j'étais engagé sur d'autres projets, avec Charyn et Fromental. Le temps a passé comme ça. Puis un jour, nous nous sommes retrouvés autour d'un projet de bande dessinée. Il était disponible, et ça s'est fait naturellement.

En fait, Paringaux n'est pas un scénariste professionnel, il écrit principalement pour moi. Nous avons chacun d'autres activités et nous faisons des livres ensemble quand nous en avons envie. Pour La Couleur des rêves, je lui ai demandé d'écrire des petits textes qui soient en quelque sorte l'écho ambiant de mes images. Mon but n'était pas d'en faire un livre monographique bavard et explicatif, mais plutôt une incitation au rêve qui fasse éprouver au lecteur, une sensation proche de celle qu'il ressent en feuilletant un livre de photos.

On dit de Paringaux qu'il vous fait des scénarios sur mesure en s'imposant, au moment de l'écriture, la contrainte de la voix off.

Loustal: Avant notre rencontre en 1980, j'étais déjà conquis par le style de Philippe. Ce que j'aime chez lui, c'est son écriture qui peut se développer de manière plus riche dans un texte off que dans une succession de dialogues sous forme de bulles. A vrai dire, comme nous travaillons surtout les atmosphères, j'ai besoin de grandes images pour travailler la lumière. Le recours aux ballons pourrait se révéler inadéquat. En revanche, quand je travaille avec d'autres scénaristes, je n'ai pas nécessairement envie qu'ils essaient de faire "à la manière de" Paringaux.

Le thème développé dans Un garçon romantique, était ce quelque chose qui lui était cher à lui, ou alors à vous deux?

Loustal: C'est un peu notre univers. Le thème c'était quelque chose qui me touchait au départ: les histoires de gigolos, de Riviera dans ces années là.

Lui, c'est un peu une constante dans les histoires d'amour qu'il écrit; ce sont des histoires assez dures, noires, dans lesquelles il y a toujours un moment de pureté, de véritable amour.

Vous alternez constamment un travail d'illustrateur avec celui d'un dessinateur de BD. En quoi est ce que ces approches sont semblables ou différentes?

Loustal: J'ai beaucoup de commandes d'illustrations, comme beaucoup de dessinateurs de BD. J'ai toujours envie de continuer à faire de la BD parce que ce que j'aime, c'est mettre en scène des histoires, faire des livres, travailler sur un système de narration. Ce qui m'est assez pénible, c'est la constance du travail et du style graphique, la contrainte de dessiner des personnages toujours les mêmes. Une BD nie prend un

an et après, j'ai vraiment besoin de m'impliquer dans d'autres domaines, avec des outils différents, en toute liberté.

Il y a à la fois un travail de commande que ce soit pour la presse ou pour la publicité et il y a aussi le travail qui aboutit à des expositions.

Dans La Couleur des rêves, il y a beaucoup de peintures, de grandes aquarelles, des pastels qui ne sont pas des travaux de commande.

Est ce qu'il ne vous arrive pas parfois, au moment de faire une case de BD, de vous dire que vous auriez pu faire ça en plus grand, par exemple?

Loustal: Quand je cherche des compositions de tableaux ou de grands formats, je pars très souvent dans les pastels et il y a des choses qui étaient déjà composées dans certaines cases de BD, assez grandes, qui peuvent donner lieu à un autre traitement, où l'on approfondit le côté pictural du dessin. Mais après, je me retrouve avec le problème où, quand je fais une BD, les gens me disent que chaque case ressemble à un petit tableau et où, lorsque je fais de la peinture, ils disent que c'est très illustratif.

Tout ce que je fais est vraiment dicté par le plaisir et la curiosité.

Vous êtes très prisé par les publicitaires, mais aussi par la grande presse internationale (New Yorker entre autres) et particulièrement populaire en Allemagne.

Loustal: Tous mes livres paraissent en Allemagne. Le public allemand est très ouvert à la BD. Lorsque je vais en Allemagne, j'ai l'impression d'être en France dans les années 80, c'est encore l'époque de la recherche du tirage de tête, de la dédicace. J'ai beaucoup travaillé dans la revue Raw avec Art Spiegelman et Françoise Mouly. Il se trouve qu'ils sont maintenant à la direction artistique du New Yorker. Ils ont voulu bouger le côté très figé de l'illustration du journal avec des illustrations qui traitent des atmosphères new-yorkaises au rythme des saisons. Le problème, c'est que quand an vit à Paris, ce n'est pas facile de percevoir l' air du temps à New York.

Loustal / Philippe Paringaux UN GARÇON ROMANTIQUE Collection Studio 80 P. - 90 FF- 545 FB LA COULEUR DES RÊVES Hors Série 88 P.-150 FF- 950 FB

 


55x42,5 cm.


55 x 42,5 cm.