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2003: 4em Biennale, carnet de voyage

14-15-16 Novembre 2003
dédicace: 14/11/2003 loustal 

Loustal:  L'association Il faut aller voir qui gère la biennale consacrée au carnet de voyage (à Clermont-Ferrand) édite désormais un bulletin consacré à ce seul sujet. Vendu 1€ seulement, celui-ci évoque par exemple les travaux de Loustal ou  (Iles Marquises - Hué)

 ( Maison de la Culture, 47 rue Blatin, 63000 Clermont-Ferrand,
Ouvert: 11h-19h.
www.biennale-carnetdevoyage.com
 


Le coeur de la Biennale
90 carnettistes invités vous baladeront aux quatre coins du monde. Plus de vingt auteurs vous feront vivre le « Off « et vous accompagneront dans leur passion voyageuse. Les 10 auteurs sélectionnés au concours Grands Reportages partageront avec vous leurs émotions. Les expositions de tous ces auteurs seront avant tout des moments de rencontre et d’échange… pour en faire un voyage !



Au programme près de 120 auteurs exposés, + de 1000 documents et carnets orginaux présentés + 7 grandes expositions :

Portes d’Afrique - Une épopée maritime
La croisière Paris-Kaboul - Sur la route de la Soie
Noëlle Herrenschmidt, “aquarelliste-reporter”
Carnets du Monde - Une collection pour les jeunes
Les carnettistes italiens
Sur les traces de la mythique Coupe Gordon Bennett
Les photos de Justin Creedy Smith pendant la Biennale 2002

 


DVD: 4em Biennale du Carnet de Voyage avec Loustal


 


 

Urabamba I



http://www.biennale-carnetdevoyage.com

 



 

 

 

Exposition. Rencontre à Clermont-Ferrand autour des carnets de route, un genre qui se diversifie.
Le crayon voyageur
Par Frédérique DESCHAMPS
mardi 18 novembre 2003

Dans les couloirs de la maison de la culture, l'aquarelle et l'encre de Chine règnent. C'est en tout cas l'impression qui se dégage d'emblée de la visite de la quatrième Biennale du carnet de voyage qui se tenait à Clermont-Ferrand ce week-end. Ce genre artistique ­ en vogue depuis quelques années, merci Titouan Lamazou­ peine un peu à se libérer du carcan Canson et pinceau en poil de loutre.

Mais certains des héritiers de Delacroix excellent dans leur genre, tel Benjamin Flao, lauréat du prix «Lonely Planet» de la biennale pour son album Carnets de Sibérie (1). Le jeune homme a suivi l'expédition de Bernard Buigues en Sibérie pour extraire des glaces un mammouth vieux de 20 380 ans. Au pinceau aussi bien qu'à la mine de plomb, il a fait le récit de ce voyage réfrigérant et palpitant, croquant avec un égal appétit les putains et les hélicos de l'armée. Il en résulte un album d'une incroyable dextérité dont le texte sait être drôle et instructif.

D'autres artistes ont eu l'idée d'appliquer leur technique éprouvée à la découverte de mondes particuliers : celui de l'hôpital pour Noëlle Herrenschmidt (2), plus connue pour ses chroniques judiciaires en images. Une greffe de cornée, une péridurale, une salle d'attente, rien n'a échappé à celle qui se vante de pouvoir dessiner dans le noir. La technique douceâtre de l'aquarelle rend soudain cet univers plus «regardable». L'entreprise Saint-Gobain surfe elle aussi sur la vogue des «carnettistes» et s'est payé les services de Gérard Paul-Cavallier pour réaliser, à la sanguine et à la pierre noire, un inventaire chic de son patrimoine.

Mais les innovateurs restent rares. A qui la faute ? Guillaume Reynard (Libération du 28 février 2003) a ainsi eu toutes les peines du monde à faire publier son reportage dessiné sur la catastrophe écologique de la mer d'Aral. L'intéressé n'est pourtant pas dénué d'humour et de talent : il dessine comme personne les poignées de marmites ou les jolies filles. Louis Ferrero présente, lui, des planches colorées aux faux airs d'Adami. Ce directeur artistique dans la publicité a opté pour de grands aplats acidulés (réalisés sur ordinateur) appliqués à des croquis réalisés in situ. Le résultat a le mérite de détonner dans cet univers saturé de tons ocre et pastel. «La vraie couleur, on s'en fout un peu», n'hésite pas à affirmer Jacques de Loustal, grand timonier du genre, qui peint le ciel des Marquises en rose si cela lui chante. Dans un récent et étonnant album (3), le distingué Loustal délaisse pourtant la couleur pour un fusain incisif.

Olivier Gambari est invité pour la première fois à Clermont. Après son voyage de neuf mois en solitaire, pendant lequel il a collecté des sons et des images, il a monté un site Internet (karavane.com) auquel il souhaite, à terme, faire participer la communauté des voyageurs artistes. Mickaël Raimbault et Florence L'Huillier, partis avec «une envie d'Afrique», ont rapporté un petit montage multimédia drolatique de leur expédition à bord du «djibogo», un engin de leur fabrication, capable de voyager sur terre comme sur l'eau.

Michel Renaud, fondateur de l'association «Il faut aller voir», à l'initiative de cette biennale (4) ­ devenue annuelle dès sa première édition en mai 2000 ­ ne manque déjà pas d'idées pour renouveler le genre lors de la prochaine édition. Il compte présenter des carnets de voyage d'architectes. Petits Le Corbusier, à vos carnets.

(1) Carnets de Sibérie [Mammuths expeditions].
Ed. Glénat, 30 €.
(2) L'Hôpital, à la vie, à la mort. Ed. Gallimard, 52,25 €.
(3) Fusain. Ed. Ziggourat, 24,50 €.
(4) www.biennale-carnetdevoyage.com