2008 La dernière
manche
Patrice Franceschi
La dernière manche
Couverture: Jacques de Loustal
La petite vermillon n° 307
Parution le : 09/10/08
272 pages
8,5 €
110 x 175 mm
ISBN : 9782710330684
Code sodis : I23068
Hors collection
Parution le : 02/10/84
280 pages
12,5 €
140 x 205 mm
ISBN : 2710302020
Code sodis : I21541Un jour de 1937, dans une
bourgade perdue du fin fond de l'Amazonie, trois hommes au bout du
rouleau : Kerloff, l'aventurier russe qui a tout raté, Vernaud, le vieux
médecin, hanté par une lâcheté commise autrefois, Maugin, enfin, qui
cherche à retrouver la confiance de l'homme qu'il a trahi.
Ils ne se connaissent pas mais le destin les conduit tous trois à bord
d'une mauvaise barcasse, la Vaya con Dios, sur un fleuve inconnu. Ils
ont accepté une mission banale dans cette jungle : transporter un
chargement d'or.
Mais tout n'est qu'illusion et cet or devient l'instrument de leur
véritable destin. Pris dans un engrenage fatal, ils sont jetés au cœur
du danger. Alors leur odyssée le long du fleuve se transforme en une
aventure crépusculaire où tout se mêle : la lutte pour la vie, le combat
contre les ennemis les plus incroyables, l'affrontement des forces
obscures.
Un grand roman d'aventures marqué par une force tragique où la mort
inéluctable devient pour les trois hommes l'instrument d'une fin
lumineuse qui rachète leurs vies perdues.
Ecrivain, aviateur et marin, Patrice Franceschi est l'auteur d'une
vingtaine de livres : romans, poésies, essais, récits d'aventures,
albums. La Dernière Manche est son troisième roman, paru initialement
chez Ramsay en 1997 sous le titre Tout l'or du fleuve. Il est
actuellement capitaine du trois-mâts d'exploration La Boudeuse.
Extrait du livre :
En cet après-midi du 23 août 1937, un homme était assis à la terrasse
sur pilotis de l'hôtel Aracuara, seul, devant un verre d'aguardiente
posé sur une table bancale.
Il était petit, rond, presque chauve, avec des yeux trop gros, des
lèvres trop petites, un nez trop fort. Son visage blême n'exprimait
rien. Voûté dans un fauteuil d'osier, il essuyait machinalement avec un
mouchoir la sueur qui ruisselait de son cou et laissait de larges taches
sur sa chemise. Il avait ôté ses chaussures et ses pieds nus reposaient
à même les planches disjointes par où filtrait le jour. Il portait un
vieux costume de toile à la veste froissée, au pantalon tire-bouchonné,
et tenait sur ses genoux un chapeau informe et décoloré. Un sac de
voyage en cuir noir était posé près de lui. Au plafond tournait
lentement un grand ventilateur.
Personne ne l'avait jamais vu à Puerto Esperanza. Il était arrivé une
heure plus tôt par l'autocar hebdomadaire de Santa Cruz. Il avait
demandé une chambre à l'étage et un verre d'alcool, n'importe lequel. À
cause de la poussière, avait-il cru bon de préciser. Puis, il avait
inscrit son nom sur le registre : Louis Vernaud, Français, et s'était
assis pour ne plus bouger de son siège, laissant errer un regard éteint
sur l'unique rue de terre de la ville qui alignait devant lui ses
maisons de bois branlantes, ses avant-toits de tôle cabossée, ses
arcades bâties de gingois.
Souviens toi de
Lisbonne
Court
voyage equinoxial
Suite indochinoise