WB01343_.gif (599 bytes)WB01345_.gif (616 bytes) 

1987  A suivre N° 116 (09/87) 
Loustal: illustration couleur "Corbusier dans l'atelier Ozenfant"

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Corbusier

LE CORBUSIER EN IMAGES

1987 : Le Corbusier a cent ans. Pour célébrer l'artiste visionnaire, disparu en 1965, le Chili, le Brésil, la Suède, la Suisse, la Tchécoslovaquie, et bien d'autres états, s'unissent pour un même hommage, rendu uniformément des quatre coins du globe. Après les polémiques et les scandales, voici venu le temps de la reconnaissance. Le peintre philosophe, l'amoureux du béton armé et de l'habitat fonctionnel serait-il... l'architecte du siècle?

Charles-Edouard Jeanneret, dit Le Corbusier, est originaire de Suisse où il vit le jour en 1887 à La-Chaux-de-Fonds. Après des études d'art, il se lance dès l'âge de dix-huit ans, dans la construction de sa première maison, la Villa Fallet, où s'affirme déjà son modernisme. Cette réalisation lui fournit les moyens de partir pour l'Italie où il est fasciné par la chartreuse d' Ema, un monastère près de Florence. Ce pays n'est qu'une première étape dans son étude de l'oeuvre des architectes novateurs de l'Europe. Lors d'un séjour à Paris, il fait la connaissance d'Auguste Perret qui lui fait découvrir le béton armé, une technique encore très marginale en ce début de siècle. Puis, c'est à nouveau le départ pour l'Europe de l'Est, la Grèce, et l'Italie. De son "voyage d'Orient", il garde une invincible attirance méditerranéenne". Riche de tous ces enseignements, il débute son action intellectuelle en proposant une nouvelle méthode de construction, à partir de poteaux-dalles, qui supprime la nécessité des murs porteurs


Corbu vu par, de Ifa, Éditeur : Mardaga (1 avril 1995) 
Collection : Architecture Urbanisme,  171 pages 
ISBN 10 : 2870092962

"Corbu vu par", Mardaga éditeur, Janvier 1987. Ouvrage publié par l'Institut français d'architecture à l'occasion de l'exposition "Corbu vu par". 22 x 24 cm, Broché 177 p. ISBN 13 : 9782870092965 15.00 €

62 personnalités issues du monde de l’art, de la littérature, de l’architecture offrent leur vision de Le Corbusier. Parmi elles : Blondel, Salvador Dali, Loustal, Tadao Ando, Christian Gimonet, ou encore, Christian de Portzamparc. Ces regards croisés donnent à voir un Kaléidoscope à la fois foisonnant et original de ce maître de l’architecture.

Très nombreux textes, photos et dessins de : ont collaboré à la réalisation de cet ouvrage : Tadao Ando, Alessandro Anselmi, Atelier 5, Marc Bedarida, Ted Benoît, Blondel, Alain Buquet, Hélène Cauquil, Michèle Champenois, Paul Chemetov & Borja Huidobro, Henri Ciriani, Florence Contenay, Charles Correa, Salvador Dali, Balkrishna Doshi, Philippe Duboy, Exem, Pierre Faucheux, Agence Fiat Lux, Filips, Norman Foster, Massimiliano Fuksas, Aurelio Galfetti, Christian Gimonet, Zaha Hadid, John Hejduk, Herman Hertzberger, Marie Jaoul, Charles-Édouard Jeanneret, Charles Jencks, Ugo La Pietra, Le Corbusier, Yves Lion, Marie-Christine Loriers, Loustal, Jean-Pierre Lyonnet, Fumihiko Maki, Richard Meier, Chantal Montellier, Charles Moore, François Mutterer, Antoine Pacé, Christian de Portzamparc, Raj Rewal, Pierre Riboulet, Jean-Paul Robert, Francisco Javier Sàenz De Oiza, Deidi Von Schaewen, Thomas Schumacher, Roland Simounet, Alison & Peter Smithson, Eduardo Souto de Moura, Pierre Staudenmeyer, Joost Swarte, Gérard Thurnauer & Jean De Gaspary, Hubert Tonka, Bernard Tschumi, Livio Vacchini, Charles Vandenhove, Martin Veyron, Dennis Wheatley et André Wogenscky.

En 1918, Auguste Perret présente Ozenfant à Jeanneret. Le peintre, directeur de la revue Elan, fait plonger l'architecte dans l'art. Désormais l'urbaniste-voyageur emploie pratiquement la moitié de son temps à peindre. Sa première exposition aura lieu trois ans plus tard. Mais, quel que soit le moyen d'expression choisi, son oeuvre reflète toujours la même ligne directrice (style dépouillé, masses géométrisées) que l'on retrouve aussi dans l'Esprit nouveau, la revue qu'il fonde avec Amédée Ozenfant et pour laquelle il se choisit comme pseudonyme: Le Corbusier. L'esprit nouveau, c'est un esprit de construction et de synthèse guidé par une conception claire; c'est l'esprit de l'époque "machiniste".


Maison Ozenfant, Paris 14e
Adresse : 53 avenue de Reille - 75014 Paris

1922, c'est le premier pavé dans la mare avec la Ville contemporaine de trois millions d'habitants. Un projet utopique qui ne reconnaît comme bases que les conditions de nature (course du soleil, espace). Le sol est libéré, la toiture devient jardin et la circulation automobile est fluide. Des qualités que les logements actuels ne remplissent toujours pas. Bien qu'attrayant, le projet se heurte à un refus général. Les appartements sont identiques et manquent d'individualité. Quarante ans plus tard, fleuriront les ZUP en série mais cette fois c'est l'économie qui a dit oui!

 Vingt-deux est aussi l'année de l'Atelier Ozenfant où Loustal retrouve Le Corbusier devant son chevalet (le peintre signera Jeanneret jusqu'en 1928).

La peinture est pour Le Corbusier un outil essentiel pour sa recherche formelle. Avec ses natures mortes, il apprend. II découvre le jeu des formes. A travers les objets industrialisés, il cherche à s'imprégner du machinisme.


Corbu comme Le Corbusier
de Francine Bouchet, Michel Cohen, Michel Raby (Illustrations)
Éditeur : La Joie de lire (1 janvier 1994) 
Collection : "Connus, méconnus" 
Format : Relié 
ISBN : 2882580002 

En 1923, il construit la Villa Laroche pour un collectionneur d'art. II en fait un lieu idéal d'exposition qui abrite maintenant la Fondation Le Corbusier, où l'on peut retrouver toutes les traces du grand homme.

A l'époque où, aux Beaux-arts, l'architecture est encore synonyme de temple grec ou romain, il publie Vers une architecture, un livre-phare qui ancre l'architecture dans l'ère du machinisme et du fonctionnel (et non du fonctionnalisme!).

Le Corbusier étudie l'habitation des hommes. Pour lui, une maison est une "machine à habiter" tout autant qu'un palais. II énonce les cinq points qui servent de base à l'architecture moderne : le pilotis qui libère le sol; le toit jardin; le poteau-dalle qui supprime le mur porteur; la fenêtre en longueur et la façade libre.


Villa Stein
A Suivre N° 116

En 1927, il conçoit la Villa Stein et s'intéresse au mobilier. En collaboration avec Charlotte Perriand et son cousin et associé Pierre Jeanneret, il dessine des meubles qui répondent à son architecture. Ils sont fonctionnels et découlent de son étude des positions de l'homme. 1927, c'est aussi l'année du scandale du concours pour le palais des Nations à Genève. Bien que titulaires du premier prix, Le Corbusier et Pierre Jeanneret sont écartés du projet pour n'avoir pas exécuté les dessins à l'encre de Chine. L'affaire fait bouger l'architecture moderne. Un an plus tard, Le Corbusier organise le premier Congrès international d'architecture moderne (CIAM) dont il établit le programme de réflexion. 1928 voit aussi la transformation de sa peinture, les objets industriels font place aux objets à "réaction poétique" (os rongés ramassés sur la plage, coquillages...). La renommée de Le Corbusier grandit. II est appelé en URSS où il construit le Centrosoyus, puis en Amérique du Sud où il donne une série de conférences. Lors de ce voyage il rencontre Joséphine Baker, en tournée elle aussi. Une entrevue sans conséquence qui n'a pas manqué d'inspirer Martin Veyron et Ted Benoit qui retrouve les vedettes aux Champs-Elysées, sur les toits de l'appartement de fête de M. Beistegui.


Terrasse de l appartement Beistegui par Ted Benoit 
A Suivre N° 116

La Villa Savoye date de 1929. Elle est considérée par beaucoup comme son chef-d'œuvre. C'est une éblouissante démonstration de ses théories, le sommet de la ligne puriste. Mais pour Le Corbusier, ce n'est qu'une étape libératrice. Dès lors, son architecture se soumet à une esthétique unique. Aidé par sa peinture qui s'est déjà libéré de sa doctrine en 1928, il recherche plus d'expressivité dans les matériaux et dans les formes. Il s'ensuit une période de transition : Villa d'Hyères en pierres du pays; Cité-refuge de l'Armée du salut, composée comme une nature morte; immeuble Clarté, en verre et acier; Pavillon suisse de la cité universitaire de Paris (le Pavillon du Brésil date, lui, de 59). Son urbanisme évolue et se confronte au paysage comme à Rio ou à Alger. Toujours en rupture avec la norme, Corbu décide d'appeler le plan pour Alger "planobus" afin de briser aussi les habitudes administratives.


Urbanisme
de Le Corbusier
Éditeur : Arthaud (6 juin 1995) 
Collection : Albums et Texte 
Format : Broché - 284 pages 
ISBN : 2700310691

Son attachement à l'espace, et à la circulation de l'homme dans celui-ci, le conduit à inventer, en 46, le "modulor", un système d'anthropométrie adaptée  qui fera le tour du monde. Supprimant les calculs basés sur le mètre linéaire, Le Corbusier invente une mesure non arbitraire basée sur la hauteur moyenne de l'être humain. Désormais le modulor sert de base à toute sa production artistique.

 
L avenir du Corbusier, par Joost Swarte

 

 

 
Corbu vu par


Le Corbusier dans l' atelier Ozenfant, vu par Loustal, 1987

Le Corbusier dans l' atelier Ozenfant, vu par Loustal (A suivre 116)

 


A Suivre N° 116  p. 77


A Suivre N° 116  p. 78


A Suivre N° 116  p. 79


Site Le Corbusier

 


 

Corbu vu par: Loustal

Corbu vu par: Ted Benoît p.69

Corbu vu par: Charles Moore 


Corbu vu par: Par Zaha Hadid  & Yves Lion

Corbu vu par: Chantal Montellier