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2004
"L'eau du bain"
Dominique Loreau, Dessin Loustal
roman (broché), Editeur : Esperluète Editions, ISBN
2930223456,
format 11 x 19 cm - imprimé en offset -
reliure fil de lin - 72 pages -Loustal: 11 dessins reproduits - 2004, Date
de Parution : 01/04/2004

Editeur : Esperluète Editions
www.esperluete.org
L'eau du bain
Dominique Loreau écrit étrangement d'étranges histoires. Elle nous entraîne
de l'autre côté du miroir, en des lieux incertains, tissés de songes et
d'inquiétudes. Chacun de ses récits est la retranscription d¹un rêve où nous
perdons progressivement nos repères, comme un piège où nous pouvons nous
égarer et disparaître. Il y a dans L'eau du bain une attirance pour
ce qui suscite l'effroi qui nous séduit, car l'enjeu de cette mise à
l'épreuve est avant tout d'en exorciser les funestes conséquences. Dominique
Loreau met en place les éléments qui vont permettre d¹enrayer la mécanique
de l'effroi jusqu'à la rendre inopérante. Et c'est là où les qualités de son
écriture font merveille. Sans avoir l'air d'y toucher, avec une innocence
qui est déjà du grand art, Dominique Loreau fait de chacune de ses nouvelles
une petite perle d'humour noir et libérateur où s'opère un détournement du
conforme, tonique et vivifiant.
Une magie et un charme opèrent entre le sérieux de ce qui se dit, de ce qui
se joue, et la fausse désinvolture d¹une écriture sans faille.
Loustal
Les dessins de Loustal font écho de manière subtile aux textes : les
personnages, tout à la fois expressifs et impassibles, semblent traverser
une aventure, dont le sens leur échappe, mais qui doit être vécue jusqu'à ce
que tout soit consommé...
L'eau du Bain de Dominique
Loreau dessins de Loustal Esperluète, 2004
Selon l’éditrice, Dominique Loreau écrit «d’étranges histoires… en des lieux
incertains, tissés de songes et d’inquiétudes». Force est de constater ces
propos devant ce texte loufoque et fantastique. Avec ce recueil de
nouvelles, le lecteur est entraîné dans un univers de songes et de
désespoir, qui laisse un arrière-goût prononcé d’humour noir. Dans Le fauve
une jeune femme tombe sous le charme d’un tigre qui «jaillit d’une armoire»
et s’abandonne à l’attrait de l’animal car «jamais plus elle ne rencontrera
un tel amour». Le cadeau est une mise en scène de polar dans laquelle deux
amies s’échangent un jeu de fléchettes, celle qui le gagne le donne à
l’autre sous le prétexte suivant : «mon ami et moi, on se dispute tellement
qu’on finira par se crever les yeux avec ça»… l’effroyable machine de la
peur nous aspire, dans une spirale infernale. Dans Le bébé et l’eau du bain,
une maman prend un bain avec son bébé, quand l’enfant glisse soudainement
dans l’eau. Elle le retient mais ce dernier lui lance alors un regard «
interrogateur, surpris, désemparé» et «Elle» de se demander : «A t-elle
voulu le laisser glisser ?». Quand elle revient à la réalité et «voit à
nouveau ce qui l’entoure, l’enfant a disparu…Le trou d’évacuation est
béant…».
Les dessins de Loustal, également auteur de BD, sont expressifs car figés
dans une attente. L’action semble suspendue, les personnages, esquissés de
gros traits noirs, sont des victimes impassibles. Un ouvrage à déguster pour
le plaisir de l’évasion. C.G. (septembre 2004) de Dominique Loreau dessins
de Loustal Esperluète, 2004
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